Chaque plante de cannabis porte normalement des fleurs mâles ou femelles et est considérée comme une plante mâle ou femelle. Normalement, environ la moitié des plantes sont mâles et l’autre moitié, femelles. Le sexe de la marijuana est déterminé un peu comme le sexe des hommes. Les mâles ont un chromosome X et Y; les femelles ont deux chromosomes X.
Occasionnellement, une hermaphrodite qui a des fleurs mâles et femelles sur la même plante, apparaît, et beaucoup de variétés sont hermaphrodites naturellement. Occasionnellement, les fleurs peuvent contenir des parties de fleurs étrangères du sexe opposé.
- Les fleurs mâles de cannabis
- Les fleurs femelles de cannabis
- Le cannabis hermaphrodite
- La sinsemilla
1 – Les fleurs mâles de cannabis
Les plantes mâles sont la bête noire des cultivateurs de marijuana. Elles sont nécessaires pour la multiplication et l’hybridation, mais autrement, elles sont indésirables.
Elles prennent de l’espace précieux, et leur pollen gâche une récolte de sinsemilla. Cependant, elles sont nécessaires pour le développement et la multiplication d’un stock de bonnes graines, et pour hybrider et incorporer des caractéristiques désirables de différents stocks.
Dans la nature, les mâles commencent généralement à fleurir environ deux à quatre semaines avant les femelles; il y a, bien sûr, suffisamment de recouvrement pour assurer la pollinisation. Les mâles ne sont pas aussi fortement redevables de la photopériode pour la floraison que les femelles le sont.
Sous des lumières électriques, les mâles fleurissent quelquefois après trois ou quatre mois, même quand la photopériode est de 16 heures ou plus. Ils répondent cependant à une photopériode raccourcie en fleurissant en environ 8 à 12 jours. Les mâles, surtout ceux des climats tempérés, sont quelquefois amenés à fleurir même sous des régimes de photopériode longue.
Par exemple, certains chanvres et certaines variétés d’indica, fleurissent quand la photopériode est raccourcie d’une lumière continue (24 heures) à 18 heures. Les mêmes plantes démarrées sous 18 heures de lumière pourraient ne pas fleurir jusqu’à ce que le cycle de lumière soit réduit à 15 heures.
Juste avant la floraison, les plantes femelles et mâles divergent dans leurs motifs de croissance. Vous pourriez remarquer que les sommets des plantes mâles (les internodes les plus hauts) s’allongent environ une semaine avant que la première cosse de fleur mâle apparaisse. En s’allongeant, et finalement en poussant plus haut que leurs soeurs, les mâles assurent que leur pollen soit relâché d’une position haute pour que la gravité et le vent portent le pollen vers les femelles attendant plus bas. Les pousses mâles du haut sont fines et éparses, contrairement aux sommets des femelles, qui s’épaississent et bifurquent dès l’abord de la floraison.
Les fleurs mâles sont petites, ont une forme de cosse ovoïde d’environ 6 mm de long avant ouverture, et elles peuvent être vertes, jaunes, ou de rouge à pourpre. Individuellement, les fleurs sont pâles et non saillantes, mais elles se développent en de copieux bouquets concentrés pour la plupart au sommet de la plante et aux bouts des branches. Les fleurs mâles ressemblent plus à des fleurs familières que les fleurs femelles. Elles ont cinq minuscules « pétales » et cinq étamines pendantes.
Le pollen se développe à l’intérieur de poches (les anthères, qui ressemblent à de minuscules bananes). Une ligne de glandes de résine se forme le long des côtés de la fente des anthères, d’ou le pollen tombe. Cette association porte à croire que les glandes de résine peuvent aider à dissuader les insectes, les animaux, ou les microbes d’attaquer les parties reproductives de la plante.

Les même plantes après 4 semaines de floraison. Voir plus bas comment les têtes se sont développées après 8 semaines de floraison. Soyez patient ! Les quelques dernières semaines de croissance sont ou vous obtenez la plupart de la puissance et du poids.
Un mâle seul est capable de relâcher des nuages – des millions voire des billions – de grains de pollen. Un bon mâle peut fertiliser toutes les femelles dans une culture intérieure. En extérieur, le vent peut transporter le pollen à 30 à 40 km de sa source. C’est une des raisons pour laquelle les cultivateurs de sinsemilla en extérieur trouvent d’habitude quelques graines, même après qu’ils aient débarrassé soigneusement tous leurs mâles.
Dès que le mâle a relâché la majorité de son pollen, son énergie décroît. Il a donné son matériau génétique au sort du vent. La tâche et le cycle que la nature lui a désigné sont complets, et il mourra bientôt.
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2 – Les fleurs femelles de cannabis
Les femelles commencent à fleurir de 8 à 14 jours après que vous ayez baissé la photopériode. Les fleurs femelles sont petites et insignifiantes au départ, mais elles se forment continuellement de 6 à 14 semaines, jusqu’à ce qu’elles se développent en grappes denses et fermement serrées, connues particulièrement sous le nom de têtes ou « colas ».
Une fleur femelle consiste en deux petits (6 à 12 mm de long) pistils blancs et flous (quelquefois roses, rouges, ou pourpres) levés en « V » et poussant au dehors d’une ovule enfermée dans une minuscule bractée verte (cosse). Le pollen qui atterrit sur un pistil fait pousser un tube de germination vers le bas pour fertiliser l’ovule. La plupart des glandes de résine, qui contiennent le THC, se développent sur les bractées (feuilles modifiées), qui enclôt ou couvre l’ovule.
Les glandes de résine sur les bractées sont visibles avec de bons yeux ou avec une loupe quelques semaines après que la première fleur soit apparue. Certains cultivateurs appellent les bractées, « les calices », mais « bractées » est le terme botanique correct.
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- Les fleurs femelles de cannabis
- Le cannabis hermaphrodite
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3 – Le cannabis hermaphrodite
Certaines plantes sont hermaphrodites. Les hermaphrodites produisent à la fois des fleurs mâles et femelles sur la même plante. Les variétés Thaï et autres Asiatiques du Sud-Est se composent ordinairement de plantes hermaphrodites qui forment des fleurs mâles parmi les têtes femelles.
Certaines hermaphrodites, particulièrement les variétés d’Asie du Sud-Est, sont génétiquement prédéterminées, ce qui veut dire que les influences environnementales n’ont pas d’importance, ces plantes formeront à la fois des fleurs mâles et femelles. Plus fréquentes sont les plantes qui sont de base soit mâles ou femelles, mais à cause d’un environnement anormal ou peu orthodoxe, ces plantes répondent en produisant des fleurs mâles sur une plante fondamentalement femelle, ou des fleurs femelles sur ce qui devrait être exclusivement une plante mâle. Souvent, la cause de ces anomalies est une photopériode irrégulière, prolongée, ou abrégée.
Un cas très fréquent de cette floraison anormale est quand le cultivateur plante une variété tempérée, comme l’Afghane; ces variétés tempérées fleurissent normalement quand la lumière du jour est de 13 à 14 heures. Les cultivateurs baissent souvent le cycle de lumière à seulement 9 ou 10 heures. Sous cette photopériode abrégée, les plantes femelles développent assez fréquemment des fleurs mâles ou, plus souvent, des parties de fleurs mâles sur des têtes femelles, tard dans le processus de maturation : après 8 à 12 semaines de floraison, vous pourriez remarquer des anthères mâles (des poches de pollen) proéminentes des têtes femelles – c’est le moment de récolter.
Quelques fleurs mâles ne ruineront pas votre récolte, (bien que des graines non fertiles puissent se développer), mais le point est important : toute déviation par rapport à la norme a souvent un effet anormal sur le développement de la plante. La déviation signifie une trop longue période d’obscurité, ou un cycle jour/nuit irrégulier.

Vue rapprochée d’une hermaphrodite. Les fleurs mâles sur la gauche et une fleur femelle avec ses pistils blancs au centre.
Un excès ou une absence d’engrais, ou une terre suffoquante peuvent aussi mener à une floraison anormale ou prématurée. Il faut que l’environnement soit aussi naturel et sain que possible. Alors les plantes répondent normalement, et vous serez confronté à peu ou pas de développements anormaux.
- Les fleurs mâles de cannabis
- Les fleurs femelles de cannabis
- Les cannabis hermaphrodites
- La sinsemilla
4 – La sinsemilla
La sinsemilla a été surnommée de surpuissante et écrasante à de trop chère et surestimée. Il n’y a pas de contradiction là dedans, car la sinsemilla, comme tout autre herbe, embrasse la gamme entière de qualité et de prix. Dire que des têtes sont de la sinsemilla ne veut rien dire à propos de leur puissance.
La sinsemilla (de l’espagnol sin et semilla) signifie « sans graines ». La sinsemilla n’est pas une variété particulière de marijuana : ce sont les têtes mâtures et sans graines de toute marijuana femelle mâture.
Beaucoup de cultivateurs expérimentés croient, comme moi, que les plantes de sinsemilla sont plus puissantes que leurs homologues contenant des graines. Certains cultivateurs peuvent soutenir qu’elles sont égales; mais j’ai fumé des centaines de têtes, avec graines et sinsemilla, qui étaient prises sur la même plante. Une perte de puissance apparaît simplement parce que vous devez enlever les graines d’une tête contenant des graines et que la résine est perdue sur vos doigts. Les têtes contenant des graines sur une autre plante de sinsemilla étaient immanquablement moins puissantes que les têtes de sinsemilla de la même plante. Essayez ce test vous-même.
Les têtes de sinsemilla prennent plus longtemps à être mâtures, et sont plus grandes que lorsqu’elles contiennent des graines. Dès qu’une tête est entièrement pollinisée, l’énergie va à la production des graines, et quelques nouvelles fleurs se forment. Les têtes sans graines continuent à former de nouvelles fleurs sur une période plus longue, souvent pour plus de trois mois. Pour faire pousser de la sinsemilla, tout ce dont vous avez besoin est de retirer les plantes mâles avant qu’elles n’aient relâché le pollen et fertilisé les fleurs femelles.