L’intéraction la plus importante plante/environnement à comprendre entièrement par le cultivateur de marijuana est l’influence de la photopériode. La photopériode est le nombre d’heures de lumière par jour par rapport à la nuit. Sous des conditions naturelles, les longues nuits d’automne signalent à la plante de marijuana que l’hiver arrive, et que c’est le moment de fleurir et de produire des graines pour la génération suivante. Aussi longtemps que la durée du jour (les heures de lumière) sont longues, les plantes continuent de pousser végétativement et si quelques fleurs apparaissent, elles seront peu nombreuses, et ne formeront pas les grandes grappes ou têtes qui sont désirées. Les plantes de marijuana produisent constamment une hormone de floraison nommée phytochrome. Le phytochrome amorce la floraison, mais s’il est exposé à même un petit flash de lumière, il est rendu inactif. Pour amorcer la floraison, les plantes de marijuana ont besoin d’une période longue et ininterrompue d’obscurité constante chaque nuit pendant environ 2 semaines. Quand la période d’obscurité est assez longue, le niveau de phytochrome augmente à l’intérieur de la plante jusqu’à un niveau qui encourage la floraison plutôt que la croissance du feuillage.
La photopériode naturelle change au long de l’année. La longueur du jour dans l’hémisphère nord est plus longue le 21 juin et décroît graduellement jusqu’à sa durée la plus courte le 22 décembre. Le 21 mars, à l’équinoxe d’été (qui veut dire « nuit égale »), les durées du jour et de la nuit sont égales; chacune durant 12 heures. La longueur du jour augmente jusqu’au 21 juin et décroît alors jusqu’au 21 septembre, l’équinoxe d’automne, quand les durées de jour et de nuit sont à nouveau égales. (Toutes ces dates sont à inverser de 6 mois dans l’hémisphère sud).
La longueur du jour véritable dépend des conditions locales, comme les nuages, le terrain, et l’altitude. La weed a besoin généralement de 8 jours à 2 semaines de nuits successives et ininterrompues pour amorcer la floraison. Les variétés des zones tempérées (Afghan) peuvent avoir besoin de nuits de seulement 10 à 11 heures pour amorcer la floraison. Les variétés tropicales peuvent avoir besoin de nuits de 12 à 13 heures pour amorcer une forte réaction de floraison.
La réaction de floraison régulée par la lumière donne aux cultivateurs de marijuana deux situations de base : les longues périodes d’obscurité ininterrompue amorcent la floraison; les longues périodes de lumière, ou d’obscurité interrompue, maintiennent la croissance végétative et évitent la floraison. Ces deux options offrent aux cultivateurs de marijuana d’innombrables possibilités de modifier la croissance pour atteindre des situations uniques de croissance.
Les jours longs n’influencent pas autant la floraison des mâles comme ils le font pour les femelles. Les plantes mâles fleurissent souvent même sous des journées longues de 18 heures de lumière. Les vieilles plantes femelles peuvent aussi fleurir avec des journées longues, mais les fleurs seront clairsemées.
Plus une plante est originaire d’un point éloigné de l’équateur, moins elle sera influencée par la photopériode. Par exemple, la ruderalis, et certaines africaines du sud et afghanes peuvent fleurir après que la photopériode continue (24 heures de lumière par jour) soit réduite à 16 heures de lumière, même si elles devraient normalement avoir besoin d’un cycle plus court pour fleurir si elles étaient démarrées sous 18 heures de lumière par jour. Beaucoup de variétés de ruderalis fleurissent presque immédiatement, peu importe la durée de la photopériode, bien qu’elles ne formeront pas de bonnes têtes. L’influence de la photopériode permet aux cultivateurs de marijuana plusieurs options importantes et un nombre de possibilités créatives :
1. Forcer à fleurir en récoltes normales. A chaque fois que vous voulez que les plantes fleurissent, réduisez simplement la photopériode (les heures de lumières) pour produire le nombre d’heures d’obscurité recommandées ici, et en 2 semaines, les plantes répondront en formant des fleurs. Habituellement, si vous baissez les heures de lumière à 12 heures ou moins, la plupart des variétés de marijuana commencent à fleurir en 8 à 14 jours.
2. Éviter la floraison pour des récoltes d’après saison. Si vous désirez éviter la floraison – par exemple, quand vous faites pousser pendant l’hiver en lumière naturelle, la courte photopériode naturelle de l’hiver fait normalement fleurir les plantes prématurément, récoltant des plantes sous-dimensionnées et une petite récolte de têtes – rallongez simplement la photopériode naturelle jusqu’au moins 16 heures de lumière en utilisant des lumières électriques. Cela conserve la croissance végétative des plantes aussi longtemps que vous le voulez. En interrompant la période d’obscurité avec de la lumière, vous forcez les plantes à croître jusqu’en une taille décente avant qu’elles ne fleurissent. Pour garder les plantes au stade de croissance végétative, exposez les à un flash de lumière chaque nuit. Les plantes mâtures sont alors beaucoup plus grandes, et la récolte donne une quantité satisfaisante de têtes mâtures quand vous voulez que les plantes fleurissent.
3. Doubles récoltes et régénération. Vous avez fait pousser une récolte normale et êtes prêt à récolter. Que les plantes grandissent en intérieur ou en extérieur, vous avez l’option de régénérer les femelles pour une seconde récolte. Si vous rallongez la photopériode jusqu’au moins 16 heures de durée, toute plante qui est laissée avec quelques feuilles et pousses en bonne santé répond en 1 semaine ou 2 par une nouvelle croissance. Mais la croissance est plus rapide que si vous redémarrez à partir des graines, parce que la plante à un système de racines mâtures et une tige qui supportent la nouvelle croissance. Sous les lampes, gardez le cycle de lumière de 18 à 24 heures par jour pendant environ 3 à 4 semaines. Dès que les branches et les feuilles commencent à remplir l’espace, baissez le cycle de lumière pour la floraison, et récoltez une nouvelle récolte en environ 2 mois. Cette procédure de double-récolte économise du temps et du travail; pas de temps perdu à faire germer les graines dans de nouveaux pots, et pas d’espace gaspillé pour des mâles.
Avec les plantes régénérées, vous connaissez le sexe de la plante et vous avez du temps pour évaluer (en fumant) la puissance de la plante avant la deuxième récolte. En dehors du fait de connaître le sexe et la puissance de chaque plante, vous pouvez évaluer l’habitude d’aspect et de croissance (quand elle fleurit, sa taille, sa résistance, etc.) donc vous savez quelle plante sera la meilleure mère pour la génération suivante de graines ou pour des boutures. Les plantes régénérées offrent aux cultivateurs la rare opportunité de bénéficier de la sagesse, parce qu’ils peuvent encore polliniser et propager la mère qui a déjà été la meilleure.
4. Le bouturage. Vous avez juste pris des boutures d’un certain nombre de plantes : gardez la photopériode longue (18 à 24 heures de lumière) pendant environ 4 à 8 semaines, temps à partir duquel les clones grandiront bien. Réduisez ensuite la photopériode à 12 heures, et en 2 semaines, le cycle de floraison commencera à nouveau
Quelle que soit la situation, gardez à l’esprit que dès que vous avez baissé le cycle de lumière pour démarrer la floraison (habituellement environ 11 à 12 heures d’obscurité), cela prend environ de 8 à 14 jours à la plante pour commencer à fleurir. La pleine maturation de la récolte prend alors un minimum de 5 semaines, et cela prend plus de 14 semaines à la sinsemilla pour mûrir et être prête à être récoltée. En conséquence, vous pouvez prévoir au moins de 7 à 16 semaines de croissance après avoir baissé le cycle de lumière avant de récolter les plantes. De 9 à 10 semaines est le plus commun.
Les variétés de marijuana diffèrent dans le nombre d’heures d’obscurité nécessaires pour commencer la floraison. En règle générale, plus proches de l’équateur viennent les graines, plus longue devra être la période d’obscurité pour commencer la floraison. Par exemple, les plantes colombiennes originaires de très près de l’équateur, (ou la longueur du jour est constante et proche de 12,5 heures par jour). Quand on fait pousser sous la lumière artificielle, toute photopériode de 15 heures ou plus évite la floraison. Toute période d’obscurité plus longue que 11,5 heures fait commencer la floraison. La période d’obscurité ne doit pas être interrompue par de la lumière (même un flash). Les variétés équatoriales comme la colombienne, la thaï, la cambodgienne, le nigérienne, le congolaise, l’indonésienne, ou toute autre variété originaire de l’équateur répondra au régime suivant : au moins 15 (16 ou plus est plus sûr) heures de lumière gardent la plante au stade de croissance végétative et évitent la floraison. De 12 à 14 heures de nuit ininterrompue fait commencer et continuer le stade de floraison. Par exemple, vous faites pousser de la colombienne : faites démarrer les plantes sous 18 heures de lumière. Après 10 semaines de croissance, baissez le cycle de lumière à environ 11,5 heures. Les plantes devraient être prêtes à être moissonnées en environ 10 à 13 semaines.
Supposez que vous faites pousser une variété venant d’une zone tempérée, par exemple, l’afghane. Quand vous voulez que les plantes fleurissent, réduisez la période de lumière à environ 12 à 13 heures de durée. Cela devrait être assez pour faire fleurir les plantes. Si toutes les plantes n’ont pas commencé à fleurir en 2 semaines, réduisez la période de lumière 1 heure de plus pour atteindre 11 à 12 heures de lumière, et les plantes répondront définitivement en fleurissant.
Vous ne voulez pas que la durée de la période de lumière pendant la floraison ne soit excessivement courte. Si le cycle de lumière est trop court, les plantes répondent par moins de croissance générale, et quelquefois des fleurs hermaphrodites ou anormales se développent juste avant la pleine maturité. Aucune de ces réponses n’est désirable, et la qualité et la quantité de la récolte finale est diminuée. Vous voulez toujours régler le cycle de lumière juste en-dessous de la quantité minimum d’heures nécessaires pour une réponse de floraison forte. Vous ne voulez pas baisser le cycle de lumière à 9 heures pour une récolte d’afghane qui devrait répondre à 13 heures; cela pourrait non seulement commencer des fleurs anormales ou hermaphrodites, mais vous aurez un temps de croissance journalier plus court pour la croissance des têtes. Cette courte photopériode est la raison pour laquelle beaucoup de cultivateurs de sinsemilla en intérieur trouvent des fleurs mâles faisant partie de leurs têtes femelles tard dans leur vie. Pour les meilleurs résultats, réglez la photopériode 1 heure de moins que la longueur minimum nécessaire pour induire une forte floraison sur toutes les plantes d’une variété.
Une photopériode plus courte que la photopériode nécessaire diminue le temps nécessaire à la complète maturation. Une colombienne sous 8 heures de lumière peut prendre seulement 8 semaines jusqu’à la récolte, mais sous 12 heures de lumière, la même plante peut avoir besoin de 12 semaines pour mûrir. Une afghane sous 8 heures de lumière peut prendre seulement 6 semaines jusqu’à la récolte, mais sous 13 heures de lumière, peut avoir besoin de 9 ou 10 semaines avant d’atteindre sa puissance maximale.
Vous pouvez choisir de hâter la maturation en utilisant une photopériode plus courte que la photopériode nécessaire si pour certaines raisons vous ne pouvez attendre, mais vous récolterez une récolte plus petite. Laissez moi répéter que la meilleure façon de trouver combien d’heures de lumière une variété spécifique a besoin pour sa floraison est d’avoir une période de lumière assez courte pour faire que toutes les plantes de cette variété fleurissent à profusion. Si quelques plantes n’ont pas fleuri ou ne fleurissent que faiblement ou lentement, baissez le cycle de lumière d’une autre heure. Cette procédure maximise le rendement et encourage le meilleur développement des têtes.